Je suis une guide, pas une sherpa
Je suis une guide, pas une sherpa

Je suis une guide, pas une sherpa

texte publié pour la première fois sur facebook le 3 septembre 2021

Sur mon chemin de vie, mon éducation m'a fait confondre sens des responsabilités et hyper responsabilité.J'ai toujours eu pour habitude d'écouter les problèmes des autres. Je les prenais très à cœur, leur proposais mille et une solutions et pensais sans cesse à comment résoudre les problèmes des un.e.s et des autres.

L'une des premières leçons que j'ai retenues du Centre International du Coach, c'est cette image du sherpa. Valérie Ogier nous avait partagé cette métaphore de l'ascension de l'himalaya. Le sherpa est la personne qui porte à notre place les fardeaux, le matériel, la nourriture et qui l'emmène, à notre place, jusqu'à destination, afin de nous faciliter le travail.

Le travail de coach est justement différent de celui du sherpa. Nous ne prenons rien sur nous. Cela ne nous appartient pas. Nous constatons les lieux, les faits, nous accompagnons l'autre à prendre conscience de ce qu'il ou elle porte et nous lui permettons de trouver ses solutions, que ce soit en se délestant, en répartissant les poids, en demandant de l'aide...

Mais à aucun moment je ne porte le fardeau des autres.

Cette réalisation a changé ma vie du tout au tout. Comme je l'écrivais plus haut, j'ai longtemps cru que mon sens de responsabilités était juste alors qu'il était exacerbé. J'ai longtemps cru que je devais porter les fardeaux des autres en plus du mien (hé oui, pas question de faire porter aux autres mon fardeau !)Lorsque quelqu'un.e me confiait un problème, j'y songeais sans cesse, m'inquiétant à la place de la personne.

Non seulement cette phrase m'a permis de devenir coach, mais en plus elle a modifié mon comportement vis-à-vis de mon entourage et de ma famille en me libérant d'une responsabilité qui ne m'appartenait pas.

A partir de cette réalisation-là, j'ai appris à écouter les autres avec bienveillance et à leur laisser leurs parts à la fin de la conversation.

Les seules parts que je garde avec moi sont des éléments qui ont à faire avec mon histoire et que j'ai besoin éventuellement de travailler. Ce sont autant de balises sur mon chemin qui me permettent d'avancer encore et toujours.

Cette réalisation a été un moment crucial de mon chemin d'apprentissage.

Et vous ? êtes-vous des sherpas ?